vendredi 16 avril 2010
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jeudi 25 février 2010
Mag+ et les e-books...
mercredi 17 février 2010
L'argent du grand emprunt en faveur de l'innovation
J'ai beaucoup aimé cet article paru dans les Echos le 16/02/10. Saluant l'effort qui sera fait en matière d'investissements en faveur de l'innovation, Pierre Tapie pointe du doigt la vision "trop" française de l'innovation, à savoir une innovation tournée essentiellement vers les sciences et la technologie. Il exhorte donc les politiques publiques à ouvrir plus largement le thème de l'innovation à l'innovation de services mais aussi - pourrait-on ajouter - d'usages.
"Pour que l'argent du grand emprunt profite vraiment à l'innovation
PIERRE TAPIE EST DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L'ESSEC, PRÉSIDENT DE LA CONFÉRENCE DES GRANDES ÉCOLES.
Jamais un gouvernement n'a autant fait pour l'enseignement supérieur et la recherche en quelques années : bravo ! Le grand emprunt veut accélérer la croissance par des investissements à fort levier : bravo ! Ces décisions prises, on peut réfléchir à la meilleure efficacité de la dépense publique.
Dans la partie « valorisation » du grand emprunt, le gouvernement veut « accélérer la professionnalisation du dispositif français de valorisation de la recherche publique, qui n'est pas toujours à même de concrétiser ses résultats… » ; il s'agit d'accélérer l'innovation et sa création de richesses.
L'action 4 est ainsi gratifiée de 3,5 milliards d'euros. Un milliard où, « pour une part majoritaire, il s'agira de financer des participations dans 5 ou 6 sociétés de valorisation » ; 0,5 milliard destiné à renforcer les instituts Carnot ; 2 milliards pour « la constitution de campus d'innovation technologique de dimension mondiale par la création d'un petit nombre d'instituts de recherche technologique ».
Entre l'objectif du gouvernement, que la Conférence des grandes écoles partage entièrement, et ces formulations, il nous semble que quatre hypothèses implicites vont diminuer l'impact de ces mesures.
· Il est erroné de penser la création de valeur économique à partir d'un schéma déductif du type « les sciences induisent de la technologie qui induit de l'innovation ». La plupart des innovations économiques viennent d'un assemblage de technologies existantes ou émergentes, sous des formes originales créant quelque chose de nouveau pour le client. 5 % de la valeur créée dans la Silicon Valley vient de la recherche de Stanford. Pourtant, le schéma « technology push » imprègne la philosophie du grand emprunt, par opposition au « market pull ».
· Il n'est pas sûr que la taille ferait l'innovation : 5 ou 6 sociétés de valorisation territoriales se partageraient 1 milliard d'euros, soit 200 millions de capital par société. Pourquoi, sauf dans des technologies à très haute intensité capitalistique, 5 fois 200 serait plus efficace que 20 fois 50, voire 50 fois 20 ? Il n'y aurait pas 20 territoires en France capables de créer des lieux d'innovation ? Combien de lieux dont les opportunités seront perdues, alors que, par définition, la vraie innovation naît de manière assez aléatoire ? Pour l'innovation, « quick is beautiful » ; non pas « big ».
· 70 % de l'économie française provient des services. Il y a des innovations majeures à y réaliser. Alors pourquoi penser « campus d'innovation technologique », et non « campus innovant » ? En serions-nous encore au seul temps de la fierté nationale pour le Concorde, alors que la France a créé des leaders mondiaux des services ?
· Certes, l'innovation prend souvent naissance dans des clusters localisés qui rassemblent cerveaux, conditions agréables et capital-risqueurs, créant un tissu conjonctif innovant. Mais, quand l'immatériel constitue une large part de l'innovation, la concentration géographique doit-elle constituer une contrainte obligatoire ? Des réseaux puissants sur une thématique précise, dans la complémentarité d'une chaîne de valeur ajoutée, ne créeront-ils pas autant d'innovations et d'emplois ?
Enfin, ces mesures font un grand oubli : l'aide à la constitution de structures de capital d'amorçage, dont l'effet de levier est considérable, alors que les structures de capital-risque vont être durement touchées par les nouvelles règles prudentielles des banques et assurances. Nous suggérons donc de réserver une part de la ligne valorisation-innovation pour l'abondement, par des fonds publics, de structures de capital d'amorçage universitaire.
Le grand emprunt représente une intuition courageuse et nécessaire. Mais évitons, dans l'usage de la dépense publique, d'utiliser en 2010 pour 2020 les schémas d'organisation des Etats-Unis des années 1980 ou ceux d'une France qui se penserait d'abord industrielle. Nous aurions simplement, une fois de plus, trente ans de retard.
Pour innover aujourd'hui, il faut des gouvernances légères de structures qui donnent envie de travailler ensemble ; les créatifs et innovants sont toujours très mobiles dans leurs têtes."
Source : Les Echos
Interactive Music Table
Noteput – Interactive music table from Jonas Heuer on Vimeo.
samedi 13 février 2010
Comment gagner un concours de Design grâce aux idées des autres ?
Vous commencez à savoir que je ne suis pas franchement pour les concours de design, l'exploitation des idées des étudiants et le tout gratuit (comme sur Internet). Je reste dubitatif sur lle choix du lauréat - Victor FROMOND - du concours co-organisé par Intramuros et la MAIF sur le thème de la sécurité à vélo (Victor FROMOND. Pourquoi ? Car son concept Kano, ne semble être qu'une copie d'un projet d'étudiants présenté quelques mois plutôt : TopUp head protection par Caroline Journaux et Adrien Guérin.
Bref le résultat de ce concours me laisse songeur... La faute à qui ? Je vous laisse en décider et juger par vous même.
Le concept Kano :

TopUp head protection par Caroline Journaux et Adrien Guérin
jeudi 11 février 2010
Tim Brown urges designers to think big
mardi 9 février 2010
Design Thinking - L'Oncle Sam a tout compris
jeudi 4 février 2010
La R&D en berne
"Research and development (R&D) expenditures are among the first to be cut during recessions. Preliminary data suggest that companies have reduced their R&D investment in the aftermath of the crisis. Companies quoted on the New York Stock Exchange report a reduction of about 7% in their R&D expenditures in the first quarter of 2009, with a slight increase in the subsequent quarter. (...) Product or marketing innovations, as measured by trademarks, have been significantly affected by the crisis. Over 2008 the number of new trademarks went down by 20% and continued to plummet over the first half of 2009."
Comme on pouvait s'en douter, la crise a freiné les investissement en R&D des entreprises. Mais ce rapport met également de nouvelles pratiques d'innovation : open-innovation, travaux de recherche à l'international, partnership...
samedi 30 janvier 2010
Design et sciences
vendredi 15 janvier 2010
La valeur du Design ?!
Je résume ce qu'est DEMO : prendre 2 étudiants en design et en marketing, les faire coacher par un professionel du design management. (NDLR : et espérer qu'ils sortent de bonnes idées). L'entreprise paye 5000€ + rémunération d'un stagiaire (NDLR : 350€/mois). Ce qui correspond au tiers du prix de l'intervention d'une agence (dixit le site de la CCI).
3 questions me viennent à l'esprit :
- les PME dynamiques se débrouillent-elles aussi mal pour ne pouvoir faire appel qu'à des étudiants pour innover ? Les entreprises ne sont-elles pas trop souvent sous perfusion de moyens publiques ?
- les métiers du design peuvent-ils réellement gagner en valeur par le travail d'étudiants ? Mon expérience me prouve que les étudiants sortant des écoles de design sont très loin d'avoir le niveau suffisant pour proposer des innovations génératrices de valeur (manque cruel de connaissance en marketing stratégique, manque essentiel d'outils de management projet, manque évident de recul sur leurs travaux...)
- est-ce la bonne solution pour stimuler une profession (et créer des emplois) ? Certes les entreprises françaises font beaucoup moins appel aux services d'agences de design. Est-ce pour autant une raison pour brader les prix afin d'attirer le chaland ?